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L’évolution de la morphologie, l’acquisition d’un nouveau cadre, l’amélioration de la position sont les principaux facteurs nécessitant les réglages du vélo. La reprise de l’entraînement hivernal est également l’occasion de les vérifier.
La méthode :
Plusieurs méthodes existent, plus ou moins évoluées. Certaines font appel à l’informatique (traitement d’images numériques). Celle décrite ci-après est sommaire mais facile à mener. Elle résulte d’une étude réalisée par le magazine « Le Cycle » lors du Tour de France 1979, en faisant la moyenne des cotes relevées sur les vélos de 50 coureurs. Elle permet un réglage assez proche du définitif, que seule une pratique assidue permettra de découvrir soi-même.
1 – Positionner correctement la cale de la chaussure. La verticale de l’axe de la pédale, en position horizontale, doit en principe passer sous l’articulation du gros orteil ou à quelques mm en arrière de l’articulation (4 mm pour une pointure de 42, un peu moins en deçà, un peu plus au delà). La position légèrement en arrière permet un peu plus de puissance sans entraver la souplesse du coup de pédale. Nota : Repérer de façon précise l’articulation n’est pas simple et une extrême précision dans ce domaine est illusoire.
2 – Mesurer les deux cotes suivantes sur l'utilisateur :
- D = longueur de la taille au creux de la main (main levée),
- E = entre-jambes (sans chaussure, pieds écartés de 6 à 8 cm, avec une équerre de 1,5 cm d’épaisseur, que l’on presse contre le périnée)
3 – Calculer les cotes suivantes permettant les réglages du vélo :
- H = 0,65 à 0,66 E (hauteur du cadre, de l’axe du pédalier à l’axe du tube horizontal). Le coefficient 0,65 sera préféré pour les positions très « compétition ».
Une taille de cadre proportionnelle à la taille du coureur n’est pas valable, car c’est la longueur de l’entre-jambes qui détermine la hauteur de selle. L’intérêt d’un cadre aussi petit que possible est multiple : meilleure rigidité, plus grande légèreté, position plus aérodynamique, la potence pouvant être abaissée au maximum. C’est pour cette raison que les cadres « slooping » ont fait leur apparition sur la route.
- Hs (hauteur de selle) = 0,885 E (mesure faite entre le creux de la selle et l’axe du pédalier). Bien entendu Hs peut varier de 1 à 1,5 cm autour de la valeur ainsi obtenue selon les morphologies et les styles de pédalage, et ce n’est qu’en roulant que l’on peut le découvrir par tâtonnements.
- Réglage du recul de la selle (méthode de Daniel Clément) : la manivelle étant horizontale et le cycliste bien assis sur la selle, un fil à plomb passant par le genou, en arrière de la rotule, tombe généralement à l’aplomb de l’axe de la pédale.
- Longueur de la potence = (D x 0,66) – b
- Longueur des manivelles = l. Elle doit en principe être proportionnelle à l’entre-jambes (pour E = 75 à 79 mm, l = 17 à 17,5 mm ; pour E = 80 à 84 cm, l = 17,5 à 18mm ; pour E = 85 à 90 cm, l = 18 à 18,5 mm).
Les sensations d’aisance et de « bien-être », même en plein effort, peuvent sembler très subjectives au débutant, elles n’en constituent pas moins les principaux critères d’une bonne position. Pour les percevoir il faut être à l’écoute de son corps, sans perdre de vue que l’exercice sportif modifie le corps et augmente sa capacité à tenir une position efficace, en dépit d’un certain inconfort. C’est pourquoi la position évolue non seulement parce que l’on affine les réglages, mais aussi parce que le corps devient plus apte au cyclisme sportif.
Quelques critères plus facilement discernables existent cependant :
- à l’arrêt, le poids doit se répartir presque également sur la selle et le cintre ;
- le cycliste ne doit ni sauter sur sa selle ni se déhancher quand la cadence de pédalage devient élevée, en descente par exemple ;
- dans l’effort, il ne doit pas avoir trop tendance à s’avancer ou à se reculer sur la selle ;
- toutes les phases du pédalage doivent s’enchaîner facilement, sur petit comme grand braquet.
Enfin, les douleurs dorsales et lombaires révèlent souvent une mauvaise position en machine.
Si la patience vous manque, dites vous qu’Eddy Merkx lui-même a mis 5 ans pour trouver les cotes qui lui donnaient le meilleur rendement.
mardi 15 décembre 2009
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